en Europe depuis le Moyen Âge, mais sur la côte nord Atlantique des États- Unis, le homard
était encore si commun aux
XVIIe et
XVIIIe siècles qu'il était alors considéré comme une
nourriture pour les pauvres. Selon les chroniqueurs de l'époque, c'était même l'aliment offert
gratuitement aux veuves, orphelins, fonctionnaires et prisonniers. Il arrivait qu'on le prenne en
si grande quantité à la pêche ou après des tempêtes (échouage sur le rivage) qu'on ne lui
trouvait d'autre usage que d'en faire de l'engrais pour les champs et les jardins.
Le Massachusetts a même voté une loi interdisant son utilisation plus que deux fois par
semaine. Manger du homard presque tous les jours de la semaine (comme le saumon, qui lui
a fait l’objet de grèves en France, pour la même raison) était alors considéré comme un
châtiment inutilement cruel (généralement infligé aux prisonniers, aux esclaves et aux domestiques).